Plus le temps passe, moins nous devrions oublier
Peuple congolais, souviens-toi de nos morts
L’écho de chants funèbres du “Lokole” battant tend à s’évanouir
Comme les voix fatiguées de nos “Bakoko” martyrs se consumèrent en pleurs
Comme les colonisés sans défense succombèrent d’insupportables tortures
Combien de mains coupées pour le caoutchou du Congo?
Si précieux pour l’occident, si fructueux pour les “Banoko”
Qui roulaient carrosse dans les pays de l’hémisphère nord.
Sous le poids de l’ampleur des crimes continus sur le Congo,
C’est ma mère qui pleure sa fierté maternelle emportée.
C’est ta sœur qui meurt dans son intimité bafouillée.
Ce sont nos frères et sœurs de l’est qui sont massacrés chaque jour
Pour nos terres envahies, pour nos richesses convoitées.
En ce jour mémorable du 30 juin de l’indépendance rêvée,
Le deuil se campe dans nos cœurs brisés
A cause des congolais tués depuis des années
A cause de nos terres longtemps dépouillées
Pour nos richesses sans cesse pillées.
Où se cache le mausolée de nos millions des morts de l’est du Congo?
Pour le repeindre avec les larmes de nos souffrances
Pour y inscrire les noms de nos morts oubliés
Pour l’embellir de fleurs de nos chagrins
En mémoire du prix de cette indépendance trop coûteuse.
Sous la pluie comme sous le soleil ardent,
Devant l’espoir allumé au pied du “Baobab de Limete”
Les congolais débout réclament toujours la paix totale
Qui demeure une richesse à inventer au Congo meurtri
Enquête d’une sécurité sans compromis.
Les générations futures se souviendront de ces atrocités notoires
Sans préjudices de notre pardon encore disponible par devoir.
June 16, 2021
Toronto/Canada