*Au total, quatre types de risques exposent la ville de Goma à la menace. ‘’Risque d’accentuation de tremblements de terre ressentis de manière continue depuis le 22 mai dernier et qui peuvent causer des pertes de vies humaines et des dégâts matériels ;
risque d’une éruption volcanique secondaire partant des fissures créées par les mouvements sismiques, risque d’explosion des poches de gaz sous le lac du fait de d’un contact avec le magma et risque de toxicité de l’environnement ambiant du fait de la poussière et des cendres émises dans l’atmosphère par le volcan. Ce qui exposerait la population à une situation sanitaire catastrophique’’, explique Patrick Muyaya Katembwe, l’actuel Porte-parole du Gouvernement. Et, pour préserver la vie de la population, précise-t-il, après les tremblements de terre qui s’en sont suivis et la menace d’une éventuelle coulée de lave secondaire qui pèsent sur la ville ont contraint le Gouvernement à prendre la difficile décision d’une évacuation progressive des habitants de 10 des 18 quartiers de Goma situées dans la zone rouge, à savoir : MAJENGO, MABANGA NORD, MABANGA SUD, BUJOVU, VIRUNGA, MURARA, MAPENDO, MIKENO, KAYEMBE ET VOLCAN, le Gouvernement confirme la mesure préventive et obligatoire prise par le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Constant Ndima, et annoncée localement, depuis les premières heures d’hier, jeudi 27 mai 2021.
Zone rouge
Dix quartiers sur dix-huit dans la zone rouge. Le déplacement de la population confirmé. L’option de la délocalisation de la ville de Goma sous examen. Mais, si la situation évolue positivement, le retour à la normale ne pourrait pas tarder. Le tout dépendra des observations et de la surveillance volcanique ainsi que de leur incidence subséquente sur les mouvements sismiques enregistrés, depuis le 22 mai dernier. A ce sujet, une équipe d’experts de l’OVG a été larguée au sommet de la montagne pour prélever de nouvelles données fiables devant permettre de donner des orientations appropriées.
Appel au calme
En attendant, le Gouvernement de la République, par le biais de Patrick Muyaya Katembwe, son Porte-parole, les FARDC et la Police Nationale Congolaise representées respectivement, par le Général Richard Kasonga et le Commissaire Divisionnaire Pierrot Mwanamputu, ont, lors d’un point de presse animé hier à la RTNC1, ont réitéré l’appel au calme et insisté sur la nécessité, pour la population, de suivre scrupuleusement les directives des autorités locales.
Tout en assurant que toutes les dispositions ont été prises pour réorienter les populations vers d’autres sites sécurisés, ils en ont appelé, cependant, à la mobilisation générale afin que dans le cadre de cette prévention, que ces mouvements de déplacement se déroulent sans heurts, ni bousculades inconsidérés.
A toutes les questions posées, y compris à l’affaire des enfants dont l’année scolaire est menacée, les prisonniers, les malades internés, ils ont réaffirmé, chacun selon sa structure, la détermination de toutes les institutions de la République à mutualiser les efforts pour en venir à bout de ces opérations dans l’ordre, la discipline et dans la sérénité.
Mobilisation, patriotisme et civisme…
Ils ont, par ailleurs, recommandé le civisme, le patriotisme et la foi en l’avenir de pays. Car, après tout, tant qu’il s’agira d’une catastrophe naturelle qui met au défi l’existence et le destin de tout un peuple et qui revient, de manière cyclique, après environ vingt ans, des solutions actuellement mises en œuvre seront enrichies et améliorées pour vivre avec et, pourquoi pas, sortir, tôt ou tard, de ses effets cruels, toxiques et mortels.
Autres fronts
Déjà, l’insécurité qui a fait le lit des groupes armés et contre laquelle le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a décrété l’état de siège, est encore là. Il est un autre phénomène qui interpelle l’ensemble du peuple congolais et, même, la communauté internationale.
Dans tous les cas, ces fronts, quels qu’ils soient le temps et les circonstances, n’ébraleront pas la détermination du gouvernement Sama Lukonde Kyenge qui, dans la mise en œuvre de son programme, prendra progressivement des mesures à la hauteur de ces défis.
LPM