‘’Au regard des enjeux sécuritaires de l'heure, il revient à la diplomatie congolaise, à la société civile nationale et internationale, aux chefs religieux ainsi qu'à toutes femmes et tous les hommes épris de paix et de justice à travers le monde de saisir l'opportunité offerte au moment de l'examen de la résolution 1807 du Conseil de sécurité des Nations Unies prévu, le 1er juillet 2022 pour obtenir, d'une part, la suppression du régime de notification préalable et, d'autre part, la confirmation de l'embargo vis-à-vis des groupes armés qui tuent dans l'Est de la RDC et l'extension de cet embargo militaire à l'encontre du Rwanda qui agressent la RDC et qui fournit, en même temps, les armes aux terroristes du M23’’, soutient Alain Lubamba wa Lubamba, Député National honoraire et Ancien Vice-Ministre des Affaires Etrangères, dans une déclaration d’alerte signée ce week-end, lors d’une intervention sur les antennes de Top Congo FM.
Selon lui, en effet, la RD. Congo qui n’est plus formellement sous embargo militaire, doit sortir du régime de notification préalable à la Monusco, pour retrouver l’essentiel de ses moyens en termes d’importation des armes.
Cette procédure, si lourde soit-elle, devrait, à l’en croire, être enrayée surtout que maintenant, la RD. Congo est victime d’une guerre d’agression qui porte atteinte à l’intégrité de son territoire en violation flagrante des principes et lois du droit international, y compris de la Convention de Vienne qui, normalement, régit les relations entre les Etats, depuis des décennies.
Alors qu’elle alourdit inutilement la procédure, cette obligation de notification préalable qui a été reconduite jusqu’au 1er juillet 2022, devrait, dorénavant, être élaguée.
A ses yeux, Alain Lubamba estime qu’à contrario, tout éventuel maintien ou toute tentative de reconduction du régime de notification préalable, lui paraît comme une mesure inique, injustifiée et inadaptée face aux contraintes sécuritaires qui exigent aujourd’hui, à la fois, la célérité dans la riposte et l’anticipation pour enrayer et étouffer dans l'œuf, les menaces militaires protéiformes auxquelles ces terroristes du M23 et leurs alliés exposent inutilement la RD. Congo.
Voilà pourquoi, les pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sont priés de noter que la ‘’République Démocratique du Congo a déjà pris en interne, un certain nombre de mesures pour empêcher que ses armes ne se retrouvent pas entre les mains des groupes armés.
D’ailleurs, il convient de noter qu'à ce jour plusieurs officiers ont été devant la justice au motif de trafic d'armes et certains ont, même, été condamnés et radiés des FARDC. Bien plus, les FARDC appliquent, désormais, de manière systématique, le marquage des armes en vue de garantir la traçabilité’’, prévient-il, dans la suite de cette même analyse.
LPM
Embargo militaire à la RDC
Alain Lubamba alerte le Gouvernement
La République Démocratique du Congo n'est plus formellement sous embargo militaire.
Cependant, l'obligation faite au Gouvernement congolais de notifier préalablement, toute importation des armes est toujours de mise.
Elle alourdit la procédure de l'armement du Gouvernement Congolais.
Reconduit jusqu'au 1er juillet 2022, la prochaine résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies doit tenir compte des multiples menaces que connaît la RDC notamment, l'agression du Rwanda, l'activisme des ADF ainsi que les groupes armés locaux et étrangers.
Le maintien ou la reconduction du régime de notification préalable me paraît injustifié et inadapté face aux contraintes sécuritaires qui exigent célérité dans la riposte et l’anticipation pour enrayer et étouffer dans l'œuf, les menaces multiformes.
Les pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies devront noter que la République Démocratique du Congo a déjà pris en interne, un certain nombre de mesures pour empêcher que ses armes ne se retrouvent pas entre les mains des groupes armés.
Il convient de noter qu'à ce jour plusieurs officiers ont été devant la justice au motif de trafic d'armes et certains ont même été condamnés et radiés des FARDC.
Bien plus, les FARDC appliquent, désormais, de manière systématique le marquage des armes en vue de garantir la traçabilité.
Au regard des enjeux sécuritaires de l'heure, il revient à la diplomatie congolaise, à la société civile nationale et internationale, aux chefs religieux ainsi qu'à toutes femmes et tous les hommes épris de paix et de justice à travers le monde de saisir l'opportunité offerte à l'examen de la résolution 1807 du Conseil de sécurité des Nations Unies en ce début du mois de juillet 2022 pour obtenir, d'une part, la SUPPRESSION du régime de notification préalable et, d'autre part, la confirmation de l'embargo vis-à-vis des groupes armés qui tuent dans l'Est de la RDC et l'EXTENSION de cet embargo militaire à l'encontre du Rwanda qui agressent la RDC et qui fournit, en même temps, les armes aux terroristes du M23.
Nous saluons, au passage, la prise de position juste et courageuse de l'Ambassade des Etats Unis à Kinshasa qui a dénoncé la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais et invitons la communauté internationale à en tirer toutes les conséquences, conformément au chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
Alain Lubamba wa Lubamba
Député National honoraire et
Ancien Vice-ministre des Affaires Etrangères